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Un monde à l'envers

Au volant d'une motoneige

25 Octobre 2021 , Rédigé par Le voyageur

Au volant d'une motoneige

Quand Samuel part rouler (ou “glisser” pour les plus pointus), il nous dit que sa partie du corps la plus exposée au froid sont les mains. Il existe alors plusieurs solutions pour éviter cela, la première étant d’avoir des gants épais ou un système de poignées chauffantes. Il sort alors d’un fond de tiroir un guidon qui se chauffe grâce au liquide de refroidissement présent dans les radiateurs du snowbike. Un système ingénieux, à condition de ne pas trop faire chauffer la moto!

Ensuite la seconde partie du corps la plus exposée sont les pieds. Pas de système auto-chauffant, ici, la solution est simple: prendre de grandes bottes afin de mettre une double épaisseur de grosses chaussettes. Concernant le reste du corps, motoneige Isola 2000 le tout est bien au chaud avec la tenue imperméable et aérée ainsi qu’avec la cagoule (puisqu’on a très vite chaud à force de soulever la moto tombée dans la neige). Certains casques sont même ouvrables au niveau du menton pour faciliter l’aération.

Après quelques photos de Sam en train de rouler dans son jardin, il me propose de tester son snowbike. Nous partons en direction d’un grand terrain assez plat et rempli de neige situé en dessous de lignes électriques. Je constate vite lors de l’essai que la première difficulté n’est pas le pilotage mais d’arriver à monter sur la moto sans perdre l’équilibre. La neige étant molle, si vous posez le pied, il s’enfonce! La solution est alors de “monter en marche”. Les gens de petite taille savent de quoi je parle. « Tu peux y aller à bout’, tu ne peux tomber que sur le côté avec un snowbike! » me dit le Québécois avant que j’entame mes dix premiers mètres. J’accélère, c’est là que je me dis: « Mince, et comment tourne-t-on? ».

Vous me répondrez: « Tourne le guidon ». Oui… mais non, la technique est de se servir de ses jambes et de faire contrepoids pour pencher la moto sur le côté. Si je devais comparer ce type de pilotage, je dirais que c’est comme conduire une grosse moto de rallye sur du sable fin. Mais dans la neige, il est beaucoup plus facile de se rattraper qu’en roulant avec une moto d’enduro dans le sable. Ici, la traction de la chenille permet en un grand coup d’accélérateur de redresser la machine. Tourner n’est pas aussi facile que sur une enduro, le snowbike étant plus long, les virages sont beaucoup plus larges.

Après quelques chutes, je comprends mieux le pilotage et commence vraiment à prendre mon pied. Quand on roule sur de la poudreuse, les ornières ne se sentent pas en snowbike, on peut repasser dessus sans les sentir, à moins qu’elles ne soient vraiment profondes (supérieures à 30 cm). « Pogner un jump » n’a jamais été aussi facile concernant l’atterrissage, en présence de poudreuse, sauter plusieurs mètres de haut sans être secoué à la réception devient possible. Je dirais que le principal challenge lorsque l’on essaie un tel engin est de ne pas avoir peur de sauter plus haut et de pencher plus qu’en enduro dans les ornières. La neige pardonne beaucoup.

« Tu peux y aller à bout, tu ne peux tomber que sur le côté avec un snowbike »

D’ailleurs, un des risques à grande vitesse avec une enduro, c’est le guidonnage, mais sur un snowbike, c’est inexistant. Ce qui est important sur ce genre de machine, c’est de savoir sur quoi on roule. Selon qu’il s’agisse de poudreuse ou de neige dure, le pilotage n’est pas le même. Contrairement à la poudreuse, la neige bien tassée ou semi glacée ne permet pas de se rattraper lorsque le ski dérape. A grande vitesse, s’il glisse d’un côté, on retrouve bien souvent le pilote par terre de l’autre.

Le snowbike est donc un engin à essayer absolument, le pilotage s’apprend très rapidement si l’on vient du milieu de l’enduro et le terrain pardonne pas mal les chutes. On prend donc beaucoup plus de plaisir à rouler, la peur de se faire mal en moins. Je dirais que le seul inconvénient reste de soulever la moto pour la vingtième fois en 30 minutes de roulage. Je tiens à remercier très chaleureusement Samuel pour son invitation et son accueil attentionné au cours duquel il nous a hébergés et fait découvrir une des spécialités culinaires du Québec: la poutine. Je vous invite à le suivre sur les réseaux sociaux pour voir plus de contenu concernant ses dernières courses et rides.

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